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Par le regard le 13 Janvier 2020 à 16:39
Objectif.
Tout est une question d'objectifs.
L'objectif c'est la barrière contre l'absurdité de l'existence, c'est le second souffle qui t'empêche de t'arrêter sur le bas côté en plein marathon de la vie, c'est le glaive comme le bouclier, en somme le "faux-instinct" qui te maintiens en vie, pour reprendre les dires de Cioran.
On ne choisit pas, l'objectif. Aussi centrale sois la place qu'il occupe dans notre vie, longtemps, du moins pendant nos années formatrices, on ne choisit pas nos objectifs. on en est pas capable. Comment veux-tu déterminer ce que tu veux quand tu ne sais pas ce que tu es ? Pas d'essence, seulement une existence, donc pas de choix, l'objectif est subi, définit par des normes sociales, il ne nous appartiens pas. Et tant mieux, tant mieux, en faite. Tu t'imagines toi ? 12 ans ? En pleine crise existentielle ? Ton corps n'est déjà plus une unité complète, tous les absolus sur lesquels tu t'étaient construits ne sont que des approximations de vérités, ou des mensonges, pire que le Père Noël, notre monde est pourris, tes parents sont humains, et en plus tu devrais donner du sens à ta vie ?
Non, trop lourd, trop compliqué, trop long à porter, on ne choisit pas l'objectif, on suit un schéma. "Allez, suit un schéma, pour être heureux sans trop se prendre la tête, pour vivre sans trop de douleurs, passe ton diplôme d'abord, grandis un peu et réfléchis après, tu verras quand tu seras grand.e" . Et une fois grand, une fois diplôme en poche, une fois majorité atteinte, indépendance volée et centimètres en plus conquis, on fait quoi maintenant ? Moi je sais pas quoi faire, j'ai jamais réellement su quoi faire. Il y a quoi après l'objectif ?
C'est comme ça que je me retrouvais seule, dans un 12m2, chambre de bonne sous les toits d'un immeuble haussmanien, bac obtenu avec à peine un soupir de lassitude et sans aucune idée de ce que je foutais ici. Bien-sûr il y avait les études. Je les avais attendus ces études d'ailleurs. Parce que si on a pas à réfléchir à nos objectifs plus jeunes, on se projette, du moins je me projettes, je me projettais. Je m'imagineais diplômée de l'ENS ou chanteuse, Prix Nobel de littérature et révolutionnaire, mère au foyer, réalisatrice, Victor Hugo....
Mais la dernière fois que j'ai vérifié une double-licence en philosophie et sciences politiques n'allaient pas m'aider à devenir un auteur politique du 19ème siècle. D'ailleurs cette double-licence n'allait pas me servir à grand chose, encore une fois je n'avais plus aucun objectif, et celui de réussir dans des études que je n'avais jamais vraiment voulu, si vouloir n'est pas fantasmé, n'en était clairement pas un. Pourtant j'étais à ma place, la promo était fantastique, les cours passionants, j'apprenais tout ce que j'avais envie de savoir, et on m'offrais toutes les opportunités pour en vouloir plus. Apprendre plus. Grandir plus. Etre plus ?
Je ne voulais pas être plus.
A me mettre bille en tête pendant 15 ans, pour être la meilleure, être à la hauteur des espoirs bienveillants de mes parents, mon comportement relevait du réflexe post-traumatique ; j'avais trop voulu "être plus", ne serait-ce que pour approcher d'un centimètre mes objectifs. Et maintenant que je me retrouvais dans la capacité d'agir, je ne voulais plus rien, la moi présente était à peine stable, comment voulez-vous construire plus haut sur un terrain bancale ?
Si je n'avais pas d'objectifs, j'avançais indubitablement, la terre ne se mettait pas en pause le temps de mes introspections, alors le semestre défilait et mon état contemplatif s'empirait, je n'étais pas actrice de ma vie, tout au plus présente pour le visionnage. Je me dédoublais quelques temps, embrassant la flemme comme mode de vie.
Parce que qu'est-ce c'est la flemme si ce n'est la peur d'échouer ? de réussir ? de déranger le statu quo ? En somme de vivre ?
Car si je suis responsable de ma propre volonté (mise en action seulement dans le but d'atteindre un objectif), si il ne tient qu'à moi d'accomplir ce pour quoi j'occupe la Terre, c'es-à-dire être, vous imaginez un peu la peur qui me clou au lit et me pousse le soir dans d'autres draps ? Prendre le risque de vivre, de se fixer un objectif, c'est prendre le risque de courir le mauvais cheval, plus concrètement, d'échouer son humanité. Pourtant est-ce trahir son être et donc échouer que de se complaire dans un tel mode de vie ? Est-ce satisfaisant ? Serais-je un jour satisfaite ? Parce que les objectifs atteints ne le sont pas, du moins avoir mon bac ne l'était pas. En restant dans mon lit je me protège de l'insatisfaction, je me schroëdingerise même : l'avenir peut aussi bien être satisfaisant que décevant tant qu'on ne fait rien pour agir dessus. Alors merci, mais non merci, mon canapé fera l'affaire, si je n'agis pas je ne suis pas responsable, problème résolu, passez-moi le guacamole.
J'ai voulu épouser cette absurdité. Si la vie n'a pas de sens, refuser de se fixer des objectifs, vivre en pleine conscience des vanitas vanitatum équivalait à obtenir pleinement ma liberté, pour reprendre les réflexions de Camus. J'étais libre alors, libre de vivre sans raison, au jour le jour, de sortir toutes les nuits et de pendre mes bras à tous les cous.
Les nuits prennent vite un goût amer.
Désolée pour le spoil si elles te semblaient être la solution, mais les nuits sont vides.
Bien-sûr on s'amuse d'abord de porter un masque, de jouer en pleine conscience le théâtre sociale, d'ailleurs je ne crois pas qu'il fasse de mal à plus petite dose. Bien-sûr on s'amuse, mais en réalité on ne fait que repousser l'angoisse. Parce que si notre existence n'a pas de but, elle a des attentes, du moins l'essence qui découle de notre existence a des attentes. Il fallait donc satisfaire ces attentes, même si cela était synonyme de mettre un effort dans son être, c'est-à-dire ébranler quotidiennement des fondations qu'on s'est épuisé à fortifier. Après tout, continuer la nuit et les masques ne différaient pas tant de tomber servile devant le désespoir.
Dans ce cas, peut-être que ce battre contre le désespoir que m'inspirait les vanitas, c'était accepter d'avoir un objectif. Non pas pour donner un sens à notre vie, mais pour l'objectif en lui-même, en somme art for the sake of art.
Faux-instinct me direz-vous, car tout est faux instinct une fois qu'on s'est aperçu de la vacuité de nos existences. Oui et alors ? Puisque l'envie de vivre est impétueuse, tant que nous ne sommes pas serviles de la pensée irrationnelle que la vie a un but, pourquoi s'opposer à la conquête pleine et entière de notre liberté, en d'autres termes de notre bonheur ?
Je choisis le glaive. Je choisis le bouclier. Je choisis des objectifs. Non pas parce que je pense mon existence comme une fin en soi, mais parce que je l'accepte dans tout ce qu'elle a de vain et d'inutile, je choisis de la prendre en outil pour ne pas subir mes crises existentielles mais les utiliser à d'autres fin, comme quitter ce constant état de survit qui me prends l'âme et vole toutes envies.
Je ne suis plus Alexandra et vous lisez mon blog,
Bye
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Par le regard le 25 Février 2018 à 15:10
Essai sur le bonheur
Je crois pouvoir affirmée que je suis heureuse. Et pourtant, si je compte bien, je suis à ma quatrième tentative de suicide. Je suis heureuse ou du moins je n'ai rien pour m'en empêcher. J'ai l'envie. De faire. De dire. J'ai...les amis, les notes, les chansons.
J'ai les rayons, rayons de soleil, les danses sur le toit à 10h du mat' et les glaces à l'eau mangées les après-midi sur la terrasse. Puis, il y a le chocolat chaud en revenant du lycée, les bouffées d'air frais, voir glacées, le matin, quand il fait encore nuit, cet instant d'absolu banalité où je n'ai envie de rien d'autre que de me fondre avec les rails du train et de rester là avec le bois vieillissant, réduire en poussière, renier la vie.
Je crois que je suis heureuse. Même si je ne comprends pas cette injonction absolue au bonheur, à sa recherche et en même temps à l'ignorer, à profiter de son mystère pour mieux le toucher. Je crois que je suis heureuse et pourtant incapable de vous dire ce que c'est. J'imagine que le tout se cache dans une infinité de détails dont on fait la somme pour en tirer une impression générale, tâche de couleur sur le papier. D'ailleurs, parenthèse, mais est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi on utilise deux mots différents pour désigner des choses voulant dire, apparemment, la même chose ? Non, parce que je comprends bien le fait que l'un décrive une idée générale, impression floue et l'autre un état, mais je ne comprends pas la distinction dans l'usage. Pourquoi serait-il incorrect de dire "Je suis bonheur", est-il si impossible à atteindre qu'on ne puisse se définir à travers lui ?
Mais bref, pour en revenir à la tâche de couleur, je crois que j'ai la chance de pouvoir affirmer que l'immense majorité de ma vie n'est, jusqu'ici, constituée que d'elle, de son essence même. Mais ce n'est pas suffisant. je ne sais pas, j'en ai aucune putain d'idée, si c'est dans la nature humaine d'être constamment insatisfait, mais pour reprendre les dire de Pommerat "l'amour n'est pas suffisant". Et l'amour dans lequel je baigne à m'en noyer, qui guide chaque jour un peu plus mes pas, les oriente, n'est pas suffisant. Il est la source et tout ce qui nourrit ce soit disant bonheur. Il fait les choses quotidiennes qui me maintiennent en vie et m’asphyxie.
Je ne sais pas ce qu'est le bonheur et je l'emmerde votre bonheur. Je lui crache au visage sa putain d'universalité. Je ne sais pas ce qu'est le bonheur. D'ailleurs, si vous êtes attentif, authentique, authentif, je n'en ai pas réellement parlé, de sa nature, de son existence, de comment le rencontrer; vous trouverez assez de blog australien tenu par une blonde à la peau bronzée amateur de khale pour vous indiquer en 15 points chocs la recette miracle pour le reconnaître et l'apprécier. Ce texte n'est qu'une thérapie, d'ailleurs, après l'avoir exposé je le ferai certainement lire à mon psy.
Je pense que je suis heureuse, mais je suis sur le point de crever. Parce que je m'essouffle, parce qu'il n'est pas assez, jamais, que bien-sûr il est facile d'éclater de rire mais que devant 3 ans de dépression ça ne peut pas suffire. C'est à chaque putain de seconde que je peux basculer et le bonheur, le bonheur lui, ne pourra pas me rattraper.
Alors voilà, je termine cet écrit, cette lettre ouverte sans savoir ce que ça finira par donner, d'ailleurs je ne vais même pas le relire et laisser les fautes d'orthographes, de toute façon je n'arrive pas à les rattraper.
Je suis Naïma et vous lisez mon blog.
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Par le regard le 29 Avril 2017 à 13:04
Avantages et désavantages des étiquettes sociales
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Par le regard le 26 Novembre 2016 à 12:48
Le féminisme et moi :
Une longue histoire d'amour
J'ai 2 grandes passions dans la vie : les cookies et faire chier le monde. Et c'est certainement à cause de la 2ème, ou parce que je n'ai jamais vraiment aimé les rasoirs, que je suis devenue féministe. En plus, ça me permettait d'exprimer ma haine envers les hommes.
Maintenant que j'y pense, je n'ai jamais vraiment eu le choix. Surtout en tant que fille. Etre antiféministe, voir m'en battre les ovaires de ne pas avoir les mêmes droits que mes homologues masculins, ça aurait eu autant de sens qu'être un mexicain votant Trump.
Je crois que ma révolte d'hystérique frustrée a commencé bien avant que je connaisse le mot. Quand mon désordre maladif faisait mauvais genre "pour une fille", quand j'eus le droit à toutes les mises en gardes inimaginables contre le risque de me retrouver seul avec mes amis garçons à 9 ans ou encore quand, me plaignant, mon beau-père (cœur sur toi) me rappelait en rigolant que si je vivais au Pakistan, j'aurais déjà été mariée de force. (Alors t'es gentille, mais ta révolte de petite occidentale pourrie gâtée tu la gardes pour des sujets plus importants que 20% de salaires en moins).
Toutes ces petites injustices, comportements inconscients d'une population qui au fond ne veut (peut-être) que mon bien, piqûres de rappelles pour ne pas oublier qu'être une meuf ça craint s'accentuèrent avec la puberté.
Je ne suis pas là pour raconter ma vie, (parce que j'ai autre choses à faire que jouer la youtubeuse lifestyle), mais pour dénoncer des agissements que vous, jeunes gens ouvert d'esprit et plein de fougues, avaient si longtemps assimilés comme normal ou "c'est bon, on a vu plus grave, arrête de faire chier et laisse-moi mater Koh-Lantah."
Dénoncés tous les murmures en guises de réponses qu'on me donnaient lorsque mes jeunes lèvres imprudentes osaient posaient une question touchant à la féminité. Dénoncés ce règlement scolaire qui m'interdisait de porter une jupe au-dessus du genoux parce que "c'est indécent". Dénoncés ces blagues orientées qui me rappelaient que Saint-Claude étaient une étape obligatoire pour une femme qui réussissait.
En devenant féministe, ou lorsque je me suis rapprochée de cette bande de "lesbiennes refoulées qui cherchent dans leurs féminités une raison d'exister", (pour citer mon poto Orelsan), je fit vite face à pas mal de tristes réalités. Réalités qui se transformaient en colère irrépressible lorsqu'on me permettait de m'exprimer.
Mais comment pouvais-je rester calme lorsqu'un ignorant, non pardon, un jeune innocent qui passait trop de temps devant les Disneys, me lançais qu'on avait plus besoin du féminisme à notre époque ? Que toutes les inégalités avaient disparus ?
Comment lui expliquer calmement que les femmes, qui représentent 51% de la population mondiale était certainement la majorité la plus minoritaire qu'il existe. Que leurs droits étaient bafoués sous prétexte qu'elles seraient plus utiles à enfanter ? Que partout et non pas seulement dans le tiers-monde, 96% des victimes de viols étaient des femmes ? Que les mères de milliers d'entres elles cachaient sous des bandages les seins de leurs filles pour qu'elles puissent continuer d'aller à l'école et ne sois pas mariés de force ? Qu'une femme battue de la bourgeoisie luxembourgeoise était autant victime que la petite fille de 8 ans excisée ?
J'ai du mal encore à comprendre que, face à des faits si concrets, certaines personnes pouvaient encore se dire contre les féministes. Pourquoi être contre des personnes (ce qui inclue femmes ET hommes, pas de dérogation messieurs) qui ne veulent que l'égalité ?
Oui, il y a encore beaucoup de "pourquoi ?", et, maintenant que je le relis, cet article pose beaucoup plus de questions qu'ils ne donnent de réponse.
Non, je ne sais toujours pas quoi dire à cette société empêtrée dans sa culture du viol (voir un prochain article), à l'homme qui juge que si tu es une jeune parisienne tu n'as pas le droit d'être féministe, aux politiciens qui luttent contre le burkini mais "qui avaient piscines le jour de la loi sur le harcèlement" ou pire, qui participaient à cet harcèlement.
Mais je suis persuadée d'une chose. Aujourd'hui comme hier, nous avons besoin du féminisme. Nous avons besoin et nous devons arrêter de pointer de traiter cette idée telle une injure à taire. Nous avons besoins de ces chiennes de gardes, comme on aime à nous appeler amoureusement, pour lutter encore et encore contre des injustices bien trop banalisées. Nous avons besoins de ces chieuses, folles de rage lorsqu'une pub avec une femme-objet paraît. Nous avons encore besoins de ces bourges asociales qui sortent la bombe lacrymo quand on vient leurs adresser la paroles dans la rue, car leurs luttes, notre luttes va bien au-delà de la cause féminine.
Cette lutte, c'est tout le combat d'une société, d'hommes, d'enfants et d'agenrés () c'est un hymne à l'humanisme et à la justice (je commence à partir un peu trop loin, non ?). Cette lutte, qui ne demande qu'à s'achever, c'est une preuve encore qu'il faut continuer à avoir foi en l'humanité. Cette lutte et les victoires qu'elle a engendrés, c'est la preuve que tout peut encore changer.
Bon, maintenant je vous laisse, je dois aller émasculer les Illuminatis pour fonder une société reptilienne matriarcale.
Je suis Alexandra et vous lisez mon blog.
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Par le regard le 22 Août 2016 à 23:53La "glamouralisation" des troubles
Salut ô toi lecteur assidu ! J'aimerai parler aujourd'hui avec toi d'un sujet qui me tient vraiment à cœur, pourtant si peu évoqué en France. J'ai pris conscience de ce phénomène, de plus en plus présent, grâce une vidéo de l'Américaine Sarah Hawkison, dont je vous mettrais le lien si vous le souhaitez. Bien que très présent dans la communauté (particulièrement) adolescente française, impossible de trouver la moindre chose à son sujet sur notre internet. La "glamourisation" (comme j'aime à l'appeler) des troubles mentaux se caractérise par la "coolitude" accordé à certaines maladies. La dépression devient artistique, l'anorexie une étape banale et logique, tandis que l'automutilation est un quelque chose d'obligatoire chez tout adolescent qui se respecte. Les personnes souffrant de maladies mentales on toujours fasciné (du moins c'est mon cas) et leurs représentations , plus ou moins correctes, dans le cinéma, les livres (etc...) n'ont jamais été rares. Pourquoi ont-elles alors pris une telle importance ? Tout d'abord, la disparition progressante du tabou dessus. Avec l'arrivée d'internet, la communication s'est faite plus facile, parler de certains problèmes aussi (un inconnu ayant peu d'influence sur ta vie). De grandes figures se mirent à parler de leurs problèmes, les storytimes se multiplièrent, chacun voulant aider au mieux l'autre. Le tout partant d'une très bonne initiative et qui aide encore de nombreuses personnes, à cependant largement participé à l'expansion du phénomène dont je vous parle aujourd'hui. Celui cherchant encore à créer son identité voudra pouvoir se comparer à son idole, s'identifier aux mieux, se mettant ainsi, inconsciemment dans des états se voulant comparable à ceux dont il entend si souvent parlé. Ces confessions publics, de plus en plus nombreuses, peuvent aussi renvoyer l'image d'une étape obligatoire d'une adolescence "normale". Conformer à la norme est quelque chose d'important pour de nombreuses personnes. Avoir le dernier vêtement à la mode, faire semblant d'aimer un groupe à la mode, se vouloir dépressif, quel est la différence ? On prend pleinement conscience de ce phénomène lorsqu'on peut constater tout le merchandising créé autour. Le coup de grâce finit par être porté par ces personnages fictifs pourtant si inoffensif. Torturé, souffrant, ténébreux et surtout si cool, ils jonglent habilement avec leur(s) maladie(s leur bouffant la vie et un amour passionné, seul chose leur empêchant le suicide (salut Violet Harmon). Ils deviennent alors qu'une figure de plus confortant dans l'idée qu'être malade, c'est stylé. Le tout s’additionnant avec une totale méconnaissance des troubles psychiques finit par augmenter le nombre de personnes se faisant souffrir dans le but d'entrée dans une masse hors de la masse (bonjour, je suis le paradoxe). C'est quelque chose, au fond, de très représentatif de notre société actuelle. Vouloir faire la différence tout en voulant absolument appartenir à un groupe, sans oublier sa singularité inexistante. Malgré tout, certaines maladies, pourtant mise à l'avant depuis très longtemps, reste trop extrêmes et encore trop inconnues pour être considérées comme trendy. La schizophrénie (qui est pourtant sur une bonne voix) et la bipolarité par exemple, encore trop effrayante. Que voulez-vous, même dans un monde où les "ringards" sont tendances, certains resteront toujours les brebis galeuses écartées par ceux qui se revendiquent compréhensif et so grunge you know (bonjour, je suis l'hipster lambda). Ces personnes, "créant" leur mal être peuvent finir, par auto-persuasion, par réellement souffrir. Les aidés à relativiser leur problème, et les soutenir dans leurs quêtes d'un soi en accord avec ce qu'ils sont vraiment (du moins ce qu'ils semblent être réellement) et non pas ce qu'ils veulent être pour ressembler à un idéal fictif sera toujours plus efficace qu'un pur et simple dénigrement (les confortant dans la sensation de l'être incompris, ce qui est souvent le cas d'ailleurs). Une autre part, (et après je vous lâche), de la "glamourisation" des troubles mentaux est le manque de légitimité que ressentent ceux souffrant réellement de dépression, anorexie (etc...). Pouvant penser qu'ils ne font qu'exagérer leurs problèmes, craignant le retour des autres si ils en parlent, reniant son mal être pour ne pas être comme ceux suivant une tendance et bien plus encore. Le plus important, si je peux me permettre de vous donnez des conseils en conclusion, est de parler. Parler et soutenir un ami qui va mal, que son problème vous semble fondé ou non (n'oubliez jamais de ne pas totalement vous fier à ce que la personne laisse paraître), demander si vous allez mal (même si je suis bien placé pour savoir que ce n'est pas facile). Ne gardez jamais tout enfoui en vous. Les problèmes finissent par vous ronger jusqu'à ce que vous ne soyez plus qu'une coquille vide. Si vous n'avez personne envers qui vous tournez je vous met le lien du site de l'association SOS Amitié, des gens très sympas et fournissant d'excellent conseil pour aider à vous sentir mieux (et non, ce n'est pas pitoyable comme on peut le penser) : https://www.sos-amitie.com/lite-des-postes-d-ecoute Sur ce, je vous donne plein d'amourJe suis Alexandra et vous lisez mon blog.Bye Ps : Aucun rapport, mais j'ai réaliséla bannièree d'un blog venant d'ouvrir, et je ne suis pas peu fière de moi . J'vous met le lier, et à bientôt : http://leblogdenobody.over-blog.com/
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